La coopération, vers la qualité de vie au travail et la performance
Histoires de coopérer : une série d’articles sur la coopération en entreprise
Pourquoi F-Cube lance cette série d’articles sur la coopération ?
- Pour valoriser un travail réalisé par F-Cube en coopération avec l’ARAVIS et toujours d’actualité, qui sert de source à cette série d’articles.
- Parce que nous sommes convaincus que développer la coopération dans les entreprises est un élément clé de la réussite des organisations du 21ème siècle.
- Pour vous inspirer à partir de cas réels et concrets : les « 8 Histoires de Coopérer »
- Pour vous donner quelques éclairages théoriques essentiels.
- Pour en déduire 9 ingrédients, outils et méthodes vers une coopération cohérente et efficace
Pourquoi coopérer ?
« Dans les organisations d’aujourd’hui, la coopération, la qualité et la densité des relations sociales sont devenues un paramètre plus important encore que par le passé. Pour une efficacité durable, l’autre est nécessairement de retour. » – écrit Yves Clot dans Le Travail à cœur. Pourquoi l’autre est-il nécessairement de retour ? Pourquoi la coopération est-elle devenue une condition nécessaire pour que l’entreprise fonctionne mieux ?
- Dans un environnement complexe, chaotique et incertain, la connaissance et la capacité à prendre les bonnes décisions ne dépendent plus seulement de quelques personnes au sein de l’entreprise. La coopération devient une compétence nécessaire pour faire face à la complexité.
- Tout va plus vite… Pour innover en permanence face à une concurrence accrue, gérer les informations de façon instantanée, prendre des décisions justes et rapides, l’agilité devient un levier stratégique de la performance. Elle s’acquiert par une capacité à s’ajuster collectivement, en obtenant l’engagement des diverses composantes de l’entreprise, ce que favorisent les coopérations.
- Travailler, réaliser une tâche amène au quotidien à résoudre des tensions, à arbitrer entre des enjeux contradictoires (faire vite mon travail, faire bien mon travail, par exemple). Permettre à de telles tensions de s’exprimer, autoriser la controverse pour les résoudre en coopérant, c’est une façon de reconnaître et de mieux prendre en compte la réalité du travail.
- La qualité de vie au travail est une aspiration forte : elle n’implique pas seulement de travailler dans un cadre de vie agréable mais aussi de trouver un sens à son travail, de pouvoir évoluer, de pouvoir agir pour transformer le travail et d’avoir des relations sociales de qualité. Elle passe nécessairement par des coopérations denses et efficaces.
- La mise en tension de certaines organisations atteint des limites : les gains de performance faiblissent tandis que les coûts liés à la dégradation de la santé des collaborateurs augmentent (turn-over, absentéisme, maladies professionnelles mais aussi désengagement des salariés). Rechercher plus de qualité de vie au travail par les coopérations n’est pas seulement une vision humaniste et respectueuse de la place de l’homme en entreprise. C’est aussi une façon de créer de la valeur.
La qualité du travail…
… le chaînon oublié entre qualité de vie au travail et performance.
Confrontées à des dysfonctionnements, à la recherche de nouveaux leviers de productivité ou dans le cadre de démarches pro-actives, des entreprises cherchent à concilier qualité de vie au travail et performance. Mais elles oublient parfois de prendre en compte ce qui les relie : la qualité du travail.
Bien que centrale pour tous les acteurs, la qualité du travail est de fait rarement abordée et débattue dans l’entreprise : travaillons- nous efficacement et utilement ensemble ? Qu’est-ce qu’un travail de qualité pour moi, pour mon équipe, pour mes collègues, pour la direction ? Qu’est-ce qui favorise un travail de qualité ? Qu’est-ce qui l’empêche ? Quels en sont les résultats ?
Rendre possible les coopérations à tous les niveaux de l’entreprise, c’est un moyen de mettre en débat la façon de travailler pour répondre à ces questions, d’élaborer des solutions nouvelles et de redonner de la capacité d’action individuelle et collective… Autant de leviers pour combiner qualité de vie au travail et performance.
De quoi parle-t-on ?
Il existe deux formes de collaboration en entreprise.
La coordination consiste à partager des procédures et des informations pour que le travail des uns se fasse en bonne intelligence avec le travail des autres : flux de produits et d’informations doivent ainsi être coordonnés. Les entreprises sont essentiellement focalisées sur cette dimension car elle permet le contrôle des activités et facilite le reporting ainsi que le suivi des indicateurs économiques et financiers.
La coopération, c’est ce qui permet des ajustements face aux aléas du quotidien – par définition non prévus dans les procédures – ou des conduites de projet tenant vraiment compte des enjeux de chacun. Elle peut prendre d’autres noms tels que l’entraide, le soutien, le dialogue, la recherche de solutions et la prise de décisions participatives ou encore l’intelligence collective.
Cette dimension est souvent limitée lorsque les agendas sont surchargés, l’urgence est permanente ou la recherche de productivité immédiate.
Comment rééquilibrer les modes de collaboration dans l’entreprise pour réintroduire davantage de coopération ?
La qualité du travail, qui trouve sa source dans la coopération, recouvre, elle, les notions suivantes :
- faire un travail de qualité : c’est-à-dire « bien faire » son travail, de façon efficace, dans les « règles de l’art », de façon à satisfaire le client (conditions de réalisation du travail) ;
- faire un travail qui permet d’apprendre, de se perfectionner, d’évoluer (conditions d’épanouissement au travail) ;
- faire un travail utile, qui crée de la valeur (sens du travail) ;
- travailler en bonnes relations avec les autres : pouvoir s’entraider, pouvoir compter sur le soutien de ses collègues et de son supérieur hiérarchique, travailler en équipe, se sentir reconnu…
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