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Transformation managériale : du Modèle au Parcours

Du modèle à la mode, il n’y a qu’un pas

Du modèle à la mode, il n’y a qu’un pas et il est souvent franchi. Le risque quand on est modélisant, c’est de séduire. Si la formulation plaît, si le porteur du modèle est charismatique et sa carrière a une certaine aura, il obtiendra d’être publié. Si le journaliste est bon, s’il est bien relayé, s’il a de la chance, alors le modèle risque fort de devenir un effet de mode.

Pour rendre le modèle lisible rapidement et le rendre sexy auprès d’un public qui n’a pas le temps, et pour qui les résultats et les outils sont des exigences quotidiennes, la notoriété le rendra simpliste, généralisant et donc faux. Bâti sur l’illusion de l’universalité, le modèle devenu mode attirera certains dirigeants et DRH dans une mise en pratique sans discernement.

Des modes, le monde du management et de l’organisation en a connu pléthore, et ce n’est pas près de s’arrêter. L’entreprise libérée n’y a pas échappé.

 

La fin des modèles

L’entreprise libérée n’est pas un modèle en soi, mais en acquérant la notoriété et la célébrité, elle l’est devenue. Je ne dis pas qu’elle est bonne ou mauvaise en soi. Il faudrait pour se prononcer connaître l’entreprise dont on parle, pourquoi elle imaginerait devoir se libérer, en partant de quelle culture managériale en se mouvant dans quel contexte, avec quel niveau d’exposition à la complexité de ce monde qui change vite et en profondeur.

Ce niveau de complexité, précisément, est tel qu’il ne s’agit plus de se transformer pour aller d’une forme d’organisation à une autre – et donc de conduire le changement – mais de rendre capable l’organisation de s’adapter en permanence à l’incertitude devenue règle, et donc, d’être le changement.

C’est ici que la notion de parcours prend tout son sens. Puisqu’il n’y a plus une nouvelle forme à atteindre, un résultat  défini et fini, c’est le mouvement qui supplante la forme, et c’est la manière de se mouvoir de l’organisation qui fera qu’elle est en harmonie ou pas avec son milieu. Cette manière de se mouvoir, c’est le parcours.

Et c’est l’autre raison qui plaide pour la fin des modèles. Ce parcours, cette manière de se mouvoir est tout à fait propre à chaque entreprise. C’est comme un être humain qui marche, il laisse une signature unique qui l’identifie aussi bien que son ADN. Le parcours de chaque entreprise est le reflet de son ADN. Il est donc unique, et à ce titre, il ne peut être modélisé.

L’émergence des parcours

Peut-on modéliser la Nature ? Peut-on modéliser un arbre qui pousse et prédire la forme qu’il aura à l’âge adulte ? Les modèles aussi ont tendance à se complexifier, il n’y a qu’à voir ce que la technologie permet aujourd’hui, ils restent pour autant d’un ordre mécanique, alors que le parcours relève de l’ordre organique. Une fois cette distinction posée, des différences profondes apparaissent entre le modèle et le parcours pour les séparer :

  • Le parcours est immanent à chaque entreprise, il émerge, alors que le modèle se plaque sur elle de l’extérieur. Une fleur par exemple ne se construit pas par blocs élémentaires assemblés selon un plan, elle émerge du sol, d’abord bourgeon, puis tige, puis feuilles puis boutons et pétales, selon sa vocation, cette force interne à devenir fleur. Le parcours pour l’organisation est comme une fleur.
  • Le modèle peut se décomposer en sous-éléments, en processus, le parcours non. Le parcours se vit, il accumule de l’expérience, qui fera sa mémoire, et se projette dans l’instant présent avec toute la force de son intention.
  • Le modèle est prévisible, le parcours non. Parce qu’un arbre ne sait pas à l’avance si sa prochaine poussée de sève produira une feuille, une branche ou une fleur, ni dans quelle direction, ni à quel moment, le parcours réalise un potentiel, pas un plan écrit à l’avance. En cela, le parcours est expérimentation et non formations, outils, ou procédés : il est expérience de vie.

 

Rendre simple votre réponse à la complexité

Alors quel est votre parcours ? Comment le choisir parmi tous les possibles qui s’offrent à vous ? Quelques pistes peut-être pour vous aider à y voir plus clair :

  • Apprenez à bien vous connaître, et à connaître l’ADN de la structure
  • Redonnez à rêver et incarnez la vision
  • Osez l’expérimentation. Il n’y a pas de forme juste, il y a celle qui vous correspond. Une seule certitude, faites vous confiance, et faites confiance à vos équipes.
  • Soyez plus Fluide, développez la coopération et la communication directe
  • Soyez plus Fun, favorisez le bien-faire et des relations riches et vraies
  • Soyez plus Frugal, mettez-vous au service de la simplification et recentrez les énergies de votre entreprise sur l’essentiel.

 

Nous vous souhaitons un parcours de transformation plein de joie et de réussite !

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  1. Publier le commentaire

    Quinton Brigitte says:

    Très bel article j aime beaucoup l image de l’arbre. La vision de l organisation ou entreprise comme système vivant n est pas nouvelle mais elle interpelle encore… sa finalité et pourtant bien de survivre et de se développer. Merci

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